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Le premier blog de l'actualité comorienne, comores informations

16 août 2008

Salimou : « Pas question de réintégrer les ex-FGA dans l'AND »

GeneralExclusif. C'est dans son bureau de Kandani, entre deux réunions, que le chef d'état-major de l'Armée nationale de développement (And), le général Salimou Mohamed Amiri, a reçu, jeudi 14 août, les reporters d'Al-watwan. Très à l'aise avec la presse, il a accepté de répondre à toutes les questions, jusqu'aux plus embarrassantes, sans faux-fuyants. Il parle, entre autres, de sa promotion au grade de général qui a tant nourri la chronique à Moroni, des recrutements en cours au sein de l'armée, du cas du colonel Hamza, son prédécesseur au poste, mais aussi de la prochaine modernisation de l'armée comorienne. Le général Salimou parle surtout de cette menace de destabilisation qui continue de planer sur l'archipel. « Mayotte est entrain de donner cette image lamentable de principal facteur de déstabilisation des Comores » accuse-t-il d'emblée. Interview.

L'armée comorienne vient de procéder à un renforcement de ses effectifs. On estime à 700 le nombre des nouvelles recrues. A l'heure où on parle de rigueur budgétaire et où l'Etat a du mal à payer ses fonctionnaires, comment justifiez-vous ces recrutements ?
Je le justifie de deux façons très précises. D'abord par la situation sécuritaire du pays. Je pars du constat objectif que les effectifs actuels de l'armée nationale de développement ne sont pas en mesure, du moins en termes de nombre, de garantir la sécurité et l'intégrité du territoire. Donc, il était impératif et nécessaire que nous procédions à des recrutements. Il y a va de la survie de la nation. En vérité, nous ne sommes pas entrain de recruter parce que, du point de vue budgétaire, il n'y a aucun impact. Et c'est la deuxième raison. Qu'est-ce qui se passe au juste ? La force de gendarmerie d'Anjouan était estimée à 700 militaires. C'est exactement ce même nombre de personnel que nous sommes entrain de recruter. Tout compte fait, c'est le même budget.
Au-delà de ce recrutement, faut-il s'attendre à un train de modernisation de l'armée ; si oui, quelles en sont les grandes lignes ?
La modernisation s'impose. Rien que par le fait que nous avions l'habitude d'avoir un colonel en tant que chef d'état-major ; maintenant, nous avons un général. Il faut donc plus d'ambitions et il faut que cela ait un impact aussi bien au niveau de la pensée militaire que des structures. Je suis entrain de travailler sur la composition de mon état-major. Il va y avoir un chef de cabinet du chef d'état-major digne de ce nom et des chefs de bureaux beaucoup plus représentatifs. Je suis même entrain de changer de bureau et de créer un nouvel état-major qui ne sera pas forcément ici. Et ce, pour que, justement, on puisse faire la différence entre la Force comorienne de défense et l'état-major parce qu'il y a toujours eu cette confusion.
Toujours dans le cadre de cette modernisation, j'ai aussi l'intention de créer un embryon de marine. Nous savons que si, dans deux ou trois ans, nous sommes amenés, encore une fois, à intervenir à Anjouan et que nous avons, comme aujourd'hui, recours à des bateaux civils et non adaptés comme le Treize Radjab, cela voudra dire qu'on n'a pas appris les leçons.
Entre autres idées, je veux également faire de l'And une armée productive à partir de ce recrutement. Il y aura donc une compagnie qui sera basée à Itsoudzou et une autre à Bandasamlini, à la ferme de Sangani. A ses heures perdues, ces compagnies vont se consacrer à l'agriculture. C'est une opération qui a déjà fait ses preuves. Nous allons aussi restructurer dans d'autres domaines. Il faut que maintenant que je prépare mes officiers à remplir des fonctions, y compris même à l'extérieur du pays. Il y a la Brigade de l'Afrique de l'Est ; on vient de m'envoyer une vacance de cinq postes. Quand je regarde le cursus de nos officiers et leurs compétences, je n'en trouve pas. Il faudra donc les former pour que, dans deux ou trois ans, nous ne soyons pas dans le même cas. Surtout qu'actuellement, c'est nous qui assurons la présidence de la Brigade de l'Afrique de l'Est. Il y a aussi d'autres chantiers....
Donc, ces postes vont nous filer entre les doigts ....
De toutes les façons, les Comores n'occupent qu'un seul poste, celui du lieutenant-colonel Chaarane. J'aimerais faire plus ; il faut maintenant préparer les officiers. Il y a déjà la barrière de la langue mais aussi d'autres critères de compétences.
Le niveau de sécurisation de l'île d'Anjouan reste aujourd'hui matière à discussion. Entre Anjouan et Mayotte, la frontière n'a jamais été aussi poreuse. Où se situe la faille ?
En termes d'analyse stratégique, je serais obligé de dire que Mayotte est entrain de donner cette image lamentable de principal facteur de déstabilisation des Comores. Et ce n'est pas de nature à calmer les relations entre Mayotte et les autres îles. Voilà déjà une faille. Le président de l'Union l'a déjà mentionné. Il faudra maintenant en prendre acte et que le gouvernement prenne ses responsabilités et dénonce cela. Mais, il y a certainement d'autres failles. Vous savez ce qui s'est passé à Anjouan où des détenus ont été libérés du jour au lendemain, y compris des prisonniers militaires. L'état-major n'y est pour rien. Voyez-vous, la déstabilisation n'est pas finie et on doit le savoir. On n'a pas fait le débarquement militaire pour ensuite dormir sur nos lauriers comme on dit. Il faudra qu'on sache que la déstabilisation continue et prendra maintenant d'autres formes. C'est le cas de l'évasion spectaculaire de la dernière fois ; donc j'en appelle à beaucoup de vigilance de la part des militaires, mais surtout de la population civile. Parce que la défense de la nation est globale. Il n'y a pas, d'un coté, les militaires qui doivent faire quelque chose et les civils, de l'autre, qui doivent dormir.

Après l'évasion de la prison de plusieurs anciens dignitaires du régime Bacar à Anjouan, certains de vos militaires sont pointés du doigt et accusés d'avoir été dans le coup. Où en est l'enquête ouverte à ce sujet ?
Je voudrais préciser que c'est toujours facile de pointer du doigt les militaires et d'oublier la responsabilité des autres. On a tendance, comme on dit en français, à voir la paille qui se trouve dans l'œil de l'autre et à oublier que l'on a une poutre dans son propre œil. Dans cette affaire, j'irais jusqu'au bout, les enquêtes continuent. Il y a d'abord eu une enquête de commandement, cela na pas été concluant et maintenant il y a les enquêtes judiciaires. Il y a un juge qui planche sur cette affaire, une commission militaire qui travaille là-dessus et le procureur de la République est déjà saisi. Si un officier, un sous-officier ou un militaire du rang doit être sanctionné, ce sera sur la base de quelque chose. C'est clair, les militaires qui ont fauté seront sévèrement sanctionnés. Mais, il ne faudra pas qu'on s'arrête là. Je n'ai jamais arrêté de dire qu'on ne peut pas assurer la sécurité des Anjouanais sans les Anjouanais eux-mêmes. Si cette affaire a eu lieu, c'est parce qu'il y a eu de hautes complicités à Mutsamudu. Donc, si je sanctionne les militaires et qu'au niveau du civil, ces gens-là restent impunis, il y aura toujours d'autres forfaitures....Que chacun prenne donc ses responsabilités. Nous avons ici affaire à des genres suffisamment riches qui peuvent graisser la pâte à un militaire en lui donnant un, deux, voire trois millions. Imaginez un militaire qui n'a pas été payé depuis cinq mois, qui connaît cinq mois d'arriérés d'alimentation, cela veut dire que depuis cinq mois, il est supposé ne pas manger, c'est une tentation facile.
Pourquoi n'y a-t-il pas un tribunal militaire dans notre pays ?
Je n'en vois pas franchement l'utilité. Ici la justice est la même pour tout le monde. Il faut dire que cela n'a pas été une expérience concluante, même dans les grands pays comme la France. Aux Comores, tout le monde connaît tout le monde. Pour l'instant, ce projet n'est même pas dans mon agenda.
Dans une récente interview à la télévision nationale, le chef de l'Etat a parlé d'un risque sérieux de déstabilisation des Comores à partir de Mayotte et en a appelé à la vigilance de l'armée. On parle même de l'envoi d'une force à Anjouan. Comment cela va-t-il s'opérer ?
Je crois qu'en tant que chef suprême des armées, le président a très bien vu. Je l'ai dit plus haut, la menace est aujourd'hui connue, claire et identifiée. Et quand on connaît son ennemi et on ne fait rien, ce qu'on ne vaut rien. Alors comment gérer cette menace ? Voilà la question. Il a parlé d'une force qui doit aller à Anjouan. C'est une idée qui reste à préciser. Faut-il entendre par là des forces étrangères qui doivent venir en renfort, je ne pense pas. Je n'envisage pas ce schéma et je ne vois pas comment il est faisable. Faut-il penser à un redéploiement de l'And ? C'est possible. Je pense qu'il veut surtout parler de ces recrutements. Parce que, désormais, on aura beaucoup plus de monde à Anjouan. Je sais que les forces tanzaniennes et soudanaises doivent partir un jour ou un autre (d'ici à octobre), et si je ne suis pas en mesure de combler ce vide, ce sera certainement dramatique pour Anjouan. C'est pour cela que j'ai déjà lancé la phase de formation de ces recrues, le but étant celui-là.
Quel est le sort des militaires de l'ex-FGA, le bras armé du régime Bacar, dont la plupart sont détenus au camp de Kandani ?
D'abord, c'est une bonne chose qu'ils soient détenus ici parce que tous ceux qui l'ont été à Anjouan sont libérés. Donc si on n'avait pas eu cette brillante idée, ils seraient libres. Ils auraient pu nous narguer et « foutre le bordel » à Anjouan. Maintenant, quel est leur sort ? Je ne sais pas. En tout cas, il n'est pas dans mes mains. Une chose est sure : je m'opposerai à toute forme de réintégration de ces gens-là dans l'armée nationale de développement, partant du fait que leur présence dans l'armée va créer plus de problèmes que ça ne va en régler.
Maintenant, il y a d'autres schémas, d'ailleurs en cours dans d'autres pays. C'est ce qu'on appelle le DDR (démobilisation, démilitarisation et réinsertion), c'est-à-dire on récupère leurs armes et on forme ces gens-là dans d'autres spécialités pour qu'ils puissent facilement être réintégrées dans la société. Et là, les perspectives sont prometteuses puisque, dans le cadre du Fonds de consolidation de la paix, il y a un volet qui sera affecté au DDR. Je suis entrain de sensibiliser le président d'Anjouan à ce sujet pour que le projet soit vite ficelé. Il a, au moins, 99% de chance d'être financé.
Comment expliquez-vous ces avancements rapides au niveau de l'armée ; certains militaires ont, en l'espèce de quelques mois, été promus plus d'une ou deux fois. En outre, il y a ces armes qui circulent librement dans notre pays et qui constituent une sérieuse menace pour le pays. Comment réagissez-vous à ces problèmes ?
D'abord, sur les avancements, je dois dire qu'il y a parfois des circonstances heureuses, surtout dans l'armée, et qui méritent récompenses. Et cela se fait dans le monde entier. J'ai eu cette chance. Et je remercie Dieu pour cela. Dans la même foulée, le président de l'Union a décidé de faire « un cadeau » à tout le monde. Seulement, c'était limité aux hommes du rang et aux sous-officiers. Encore une fois, je pense que ce n'est pas contre les textes. C'est ce qu'on appelle des « avancements exceptionnels » et c'est prévu dans la loi portant statut des militaires. Donc, tant sur ma promotion à propos de laquelle je sais qu'il y eut certains commentaire que sur les autres avancements exceptionnels, tout est prévu dans les textes. J'ajoute même que le grade de général y est prévu, voire la grille indiciaire inhérente.
En ce qui concerne les armes en circulation, c'est surtout le cas d'Anjouan qui inquiète. Et j'ai une idée dont j'ai discuté tout à l'heure avec l'ambassadeur de Chine. Elle consiste à lancer une campagne de sensibilisation en direction de la population. Il y aura donc une période de moratoire, si je peux m'exprimer ainsi. Pendant cette période, on va clairement dire à tous ceux qui détiennent des armes, notamment à Anjouan, de les remettre le plus légalement du monde. S'ils ne le font pas, celui qui sera attrapé avec une arme au-delà de cette période, sera sévèrement sanctionné. Mais, il faut, au préalable, un temps de sensibilisation pour que tout le monde, où qu'il soit, jusque dans le Nymakélé, le sache. Je vais me déplacer sur Anjouan à ce sujet. Mais, le problème se pose aussi en Grande Comore où il y a eu en 1992 une rébellion. On ne peut pas avoir un pays où les gens détiennent illégalement leurs armes.
On reproche souvent à l'autorité militaire à Anjouan de s'interférer dans le fonctionnement de l'appareil judiciaire ; ce qui aurait probablement provoqué la démission de deux magistrats précédemment affectés dans l'île. On a l'impression qu'après le débarquement militaire à Anjouan, l'armée fait un excès de zèle....
Excès de zèle ? ça dépend naturellement de l'individu. Il se pose, il est vrai, un problème d'interprétation des missions et des prérogatives des commandants régionaux. Un coup, ils se prennent pour des chefs d'état-major régionaux alors qu'ils ne le sont pas ; un autre coup, le responsable de l'île. Pour cela, j'envisage d'organiser un séminaire pour recadrer et préciser leurs responsabilités. En attendant, je les ai convoqués ici pour leur expliquer et déterminer leurs missions. Je sais que ce n'est pas facile. De là à dire que le commandant régional à Anjouan a été à l'origine de la démission de certains magistrats, c'est un pas que je ne franchirais pas.
On parle aussi d'un problème de cohabitation entre le patron de la gendarmerie à Fomboni, le capitaine Abou Issa, et le chef de l'exécutif de Mohéli, Mohamed Ali Said, qui serait allé jusqu'à demander son affectation.....
Que le président de l'île ne supporte pas le capitaine Abou Issa ou ne l'aime pas, cela n'est pas un problème. J'ai coutume de dire qu'on n'est pas ici pour s'aimer ou pour faire l'amour ; s'il a des choses à lui reprocher, qu'il le dise clairement et on verra. Mais, s'il me dit de le changer parce qu'il ne l'aime pas, je crois qu'il le dira longtemps.
Où en êtes-vous par rapport à l'enquête sur le colonel Hamza. On a l'impression que ça piétine....
L'enquête ne piétine pas du tout ; les choses sont extrêmement simples. Le directeur de Cabinet chargé de la défense m'a demandé un rapport sur ce qu'il appelle « les évènements du 2 mai ». Le rapport lui a été remis avec toutes les explications possibles et les propositions qui vont avec. En l'absence de tribunal militaire, l'AND ne peut pas se substituer à la justice et, donc, l'affaire doit être confiée à la justice pour déterminer, au cas échéant, si Hamza est un traître ou autre chose. Le gouvernement doit, à cet effet, porter plainte car l'AND ne peut pas juger le colonel Hamza, tout le monde le sait.
J'ai aussi mentionné le cas de son galon de lieutenant-colonel. Hamza était commandant à sa nomination au poste de chef d'Etat-major de l'AND et le décret de sa nomination était clair : il est promu lieutenant-colonel à titre provisoire pour pouvoir remplir ses fonctions. Hamza n'étant plus chef de l'Etat-major, qu'est-ce qu'on fait de son galon ? J'ai posé la question au président de l'Union, je n'ai jamais eu de réponse. Il y a deux choses : soit le président confirme son galon soit il le lui enleve puisque Hamza ne l'a jamais eu à titre définitif. Aucune proposition n'a été adoptée. Pire que cela, entre temps, il y a eu un tableau d'avancement et Hamza s'est permis de s'inscrire pour le galon de colonel plein ; ce qui est parfaitement illégal. C'est pourquoi j'ai pris la décision, à mon niveau, de ne pas le respecter et de le supprimer sur les états de solde. Il n'est pas payé au grade de colonel plein, mais à celui de lieutenant-colonel. Si le gouvernement ne veut pas prendre ses responsabilités, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? J'ai fait tout ce que je devrais faire. Le reste ne me regarde pas.
La suite. A lire dans l'édition de venredi 15 août du quotidien Al-watwan.
Propos recueillis par Mohamed Inoussa et Irchad Ousseine Djoubeir
Source: inoussa.centerblog.net

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16 août 2008

Ile autonome de Mohéli :Des limogeages se succèdent

Fomboni, mercredi 13 août 2008 (HZK-Presse) – Relâché vendredi dernier après avoir été destitué de ses fonctions et remplacé par un autre, le proviseur du lycée de Fomboni a passé 48 heures dans les locaux de la police. Il est accusé d'être responsable d'une disparition de six millions de nos francs (6.000.000 fc).

L'affaire aurait commencé par un fournisseur de tables bancs au lycée, un certain Daniel qui réclamait un million cent mille (1.100.000 fc) au proviseur pour le compte du lycée. Cette somme devait être remise à ce fournisseur depuis très longtemps et tout compte fait, cela n'a pas été le cas.

Apres plusieurs tentatives de négociation pour résoudre le problème à l'amiable, Daniel a fini par porter l'affaire à la police. C'est de là qu'il s'est avéré qu'une bonne partie de cette somme d'argent récoltée au titre des frais de dossiers des examens du baccalauréat pour cette année 2007 aurait ainsi disparu.

Finalement l'utilisation des quatre millions de francs a pu être justifiée par des factures que l'accusé a pu présenter. Les deux millions restants sont alors portés disparus. D'après les enquêteurs certains agents du personnel de l'établissement scolaire sont aussi impliqués dans cette sombre affaire.

Coïncidence ou un coup de balais ?

Après avoir été tous entendus par le procureur de la république, un compromis qui a abouti à un contrat de versement par tranche de cet argent détourné, a été trouvé.

Ce même jour où le proviseur a été remplacé, une pluie de décrets et arrêtés s'est abattue, mettant fin aux fonctions des trois des cinq secrétaires généraux qui assuraient l'intérim du gouvernement dissout depuis plusieurs jours, et un autre arrêté limogeant le directeur du centre hospitalier régional de Fomboni (CHR) remplacé par un autre. Ce dernier limogeage est lié, pense-t-on, à la grève qui se poursuit jusqu'à maintenant dans le CHR du chef lieu de l'île de Djoumbé Fatima.

Mouayad Salim

16 août 2008

Mohéli :Des jeunes de Nkangani se sont acharnés contre des jeunes d'Itsamia

Moroni, jeudi 14 août 2008 (HZK-Presse) – Suite à un math de foot qui se déroulait à Wanani dimanche dernier, dans l'après midi, entre l'équipe d'Itsamia et celle de Nkangani, le lendemain matin l'hôpital de Fomboni a reçu des blessés graves et d'autres avec des légères blessures. Les tortues ont été à l'origine de ces affrontements.

Itsamia, village dont les tortues demeurent la fierté et le prestige de la localité, accuse leurs voisins de Nkangani d'être les auteurs présumés de plusieurs braconnages des tortues de mer. Ceci après avoir longtemps combattu contre les braconniers venant de Bimbini, un village de Ndzouani qui se trouve en face d'Itsamia.

Les jeunes de Nkangani, situé à mi chemin entre Itsamia et Wanani, supportaient mal cette accusation. L'occasion de se laver d'un tel affront fut donc ce match qui sera la première goutte qui va déborder le vase.

Un supporteur de l'équipe de Nkangani, originaire de Wanani avait lancé au cours du math « Vous ne pouvez pas vaincre cette équipe d'Itsamia car ce sont des mangeures de tortues, donc très forts ». Un jeune d'Itsamia a immédiatement répondu « nous sommes les éleveurs mais les mangeures sont les gens de Nkangani ».

Le lendemain matin, un taxi venant comme d'habitude d'Itsamia pour se rendre à Fomboni la capitale, à son arrivé près de Nkangani, surprit par des barrages, il est pris d'assaut par des jeunes armés de bâtons et de coupes coupes.

Ils ont passé à tabac tous ceux qui se trouvaient à l'arrière la voiture. Le correspondant du journal Kashkazi, Daanouni Msoili, originaire d'Itsamia qui venait en moto, a reçu des coups de bâtons à la tête, son appareil numérique, sa clé USB, son téléphone portable seront détruits sur le champs, sous ses yeux.

La gendarmerie et la police ne font qu'interpeller, jusqu'à la mi-journée de ce lundi des jeunes de Nkangani. Nous avons pu rencontrer à l'hôpital de Fomboni un blessé par grenade lacrymogène, originaire de Nkangani mais il a refusé de nous livrer des informations.

Mouayad Salim

16 août 2008

La Banque de développement de Chine et la Banque PTA signent un accord de prêt de 50 millions de do

NAIROBI, 15 août (Xinhua) -- La Banque du développement de Chine a signé jeudi un accord avec la Banque PTA, en lui fournissant un prêt jusqu'à 50 millions de dollars.

"Le financement sera destiné aux projets dans les télécommunications, les mines, l'infrastructure et d'autres secteurs clefs des pays membres de la Banque PTA", a indiqué un communiqué de la Banque PTA.

S'adressant lors de la cérémonie de signature, Michael Gondwe, président de la Banque PTA, connue également sous le nom de la Banque du commerce et du développement de l'Afrique orientale et australe, a souligné que le montant du crédit était parmi les plus importants que la Banque PTA a reçu d'une seule institution.

"Ce financement soutiendra la stratégie de soutien de la banque aux affaires régionales, notamment dans les secteurs qui requièrent une importante somme de financement tels que les mines, les télécommunications et l'infrastructure", a signalé M. Gondwe.

La Banque PTA appartient aux 19 actionnaires, dont 17 sont des pays africains, notamment dans la région orientale et australe du continent.

Ces actionnaires sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l'Egypte, l'Erithrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Malawi, l'île Maurice, le Rwanda, les Seychelles, la Somali, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. La Chine est un actionnaire à l'extérieur de la région alors que la Banque africaine du développement est un actionnaire institutionne.

16 août 2008

L'ex-président tchadien Hissène Habré condamné à mort à N'Djamena

L'ancien président tchadien Hissène Habré, en exil à Dakar et poursuivi pour crimes contre l'humanité a été condamné à mort par contumace vendredi 15 août par la Cour criminelle de N'Djamena. Réfugié au Sénégal depuis 1991, Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, est poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture. Une "commission d'enquête sur les crimes et détournements" commis durant les années Habré, créée après sa chute, a estimé à plus de 40 000, dont 4 000 identifiées nommément, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours des huit années de sa présidence. Le Sénégal, dont les tribunaux s'étaient dans un premier temps déclarés incompétents sur son cas, a été mandaté en juillet 2006 par l'Union africaine (UA) pour juger M. Habré "au nom de l'Afrique". Le ministre sénégalais de la justice, Madické Niang, a indiqué en juillet, après la modification de la Constitution du pays par le Parlement permettant de juger l'ex-président tchadien, que Dakar était "prêt" pour le procès de M. Habré.

DES REBELLES TCHADIENS ÉGALEMENT CONDAMNÉS

N'Djamena a également condamné onze chefs rebelles tchadiens à mort et trente et un autres membres de la rébellion à des travaux forcés à perpétuité après avoir été reconnus coupables "d'attentats dans le but de détruire ou de changer le régime" du président Idriss Deby Itno. Parmi les condamnés à mort par contumace de la rébellion figure son principal dirigeant, le général Mahamat Nouri, un proche de l'ex-président Habré renversé en 1990 par Idriss Deby, mais aussi ex-ministre de la défense de ce dernier. La Cour a également ordonné "la confiscation" des biens de tous les condamnés qui devront verser un franc CFA symbolique au titre de dommages et intérêts à l'Etat tchadien. Ces condamnations ont été prononcées à la suite d'"une plainte de l'Etat" contre les différents condamnés, a-t-on indiqué de source officielle, sans plus de précision.

Les 2 et 3 février, après avoir traversé le Tchad d'est en ouest en provenance de leurs bases arrières soudanaises en moins d'une semaine, les rebelles avaient attaqué N'Djamena, bloquant le président Deby dans son palais. Ce dernier les avait repoussés in extremis, notamment avec un soutien militaire de la France qui avait acheminé des munitions aux forces régulières et protégé l'aéroport de la capitale, permettant aux hélicoptères de l'armée tchadienne de décoller et d'ouvrir le feu sur les rebelles. Depuis, la rébellion s'était encore manifestée en lançant des raids au Tchad notamment en avril et juin.

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